Comprendre le cycle menstruel : Phases, hormones, variantes
Ce que vous allez découvrir
Le cycle menstruel, ce n’est pas juste « avoir ses règles une fois par mois ». C’est un enchaînement de phases bien précises, qui influencent l’humeur, la condition physique, la fertilité.
Sur cette page, on vous explique simplement comment fonctionne le cycle féminin, combien de temps durent les différentes étapes et comment repérer le moment cyclique le plus important de l’ovulation.
On détaille aussi les différentes variantes naturelles du cycle et l’importance de les reconnaître.
Le cycle menstruel ou période menstruelle est un processus naturel qui se répète chaque mois chez les femmes en âge de procréer : depuis la puberté jusqu’à la ménopause. Il se compose de plusieurs phases menstruelles qui préparent le corps à une éventuelle grossesse. En général, un cycle dure entre 19 et 35 jours, bien que cela puisse varier d’une personne à l’autre. Comprendre ces phases du cycle de la femme peut aider à appréhender les changements hormonaux et physiques qui se produisent.
Il est donc essentiel de reconnaître les différentes étapes du cycle menstruel pour mieux gérer sa santé reproductive. Les principales phases ovariennes incluent la phase menstruelle, la phase folliculaire, l’ovulation et la phase lutéale. Chaque étape du cycle féminin joue un rôle essentiel dans la préparation du corps à la fertilité et à la reproduction. En suivant ces étapes, on peut comprendre comment le corps féminin fonctionne au quotidien.
Au sommaire de cette page
- Ce que vous allez découvrir
- Quelles sont les 4 phases du cycle menstruel : les étapes du menstrual cycle
- C’est quoi les règles ou menstruation : première phase cycle menstruel
- Deuxième étape du cycle hormonal de la femme : le Profil Infertile de Base (PIB)
- La phase de fertilité : Troisième phase du cycle menstruel
- La date d’ovulation : expulsion de l’ovocyte du follicule
- La phase lutéale : dernière phase du cycle menstruel
- Importance de reconnaître les 4 phases du cycle menstruel
- Comment interpréter les 4 phases du cycle menstruel ?
- Que faire si je ne reconnais pas une « phase cycle menstruel » ?
- Les variantes possibles des 4 phases du cycle ovarien
- FAQ : vos questions courantes sur le cycle mentruel
Quelles sont les 4 phases du cycle menstruel : les étapes du menstrual cycle
Ce cycle féminin progresse suivant une série bien déterminée d’événements cycliques, toujours identiques. C’est le cerveau féminin, qui gère ce cycle hormonal de la femme, éternel recommencement.
Celles qui pensent que la période menstruelle est due au cycle de la lune (cycle lunaire) vont être déçues ! En réalité, les changements cycliques féminins sont contrôlés par la sécrétion de deux hormones de l’hypophyse située à la base du cerveau. Il s’agit de l’hormone de stimulation des follicules FSH et l’hormone de lutéinisation LH. La production de ces deux hormones est contrôlée par une zone du cerveau appelée l’hypothalamus.
Ces hormones du cycle menstruel de la femme contrôlent la sécrétion des hormones féminines œstrogènes et progestérone au niveau des ovaires.
Le cycle d’ovulation d’une femme est composé de 3 grandes étapes : d’abord : la préparation de l’ovulation, l’ovulation proprement dite, puis la préparation de l’utérus à la nidation d’un éventuel embryon. C’est pourquoi on distingue 3 étapes majeures : la phase folliculaire, l’ovulation proprement dite et la phase lutéale (phase post-ovulatoire)
Voyons pas à pas chaque phase du cycle hormonal de la femme.
C’est quoi les règles ou menstruation : première phase cycle menstruel
La menstruation (menstrues) est le résultat de la baisse conjointe des hormones ovariennes œstrogènes et de la progestérone. La muqueuse utérine qui s’était préparée à une éventuelle grossesse n’est plus soutenue hormonalement. Elle dégénère et saigne : c’est le “menstrual signal”.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Par convention le premier jour des règles est le premier jour d’un nouveau cycle hormonal féminin.
Quand on sait observer le signe du sommet de la Méthode de l’Ovulation Billings® qui indique l’ovulation, on peut se servir d’un disque menstruel et calculer la date de ses prochaines règles. Les menstrues sont souvent précédées d’un syndrôme pré-menstruel plus ou moins intense : fatigue, tension mammaire, irritabilité etc…

Deuxième étape du cycle hormonal de la femme : le Profil Infertile de Base (PIB)
Le temps nécessaire au processus ovulatoire complet, c’est à dire le commencement de la phase rapide de croissance du follicule, jusqu’à la menstruation est toujours d’à peu près 21 jours.
Cependant, avant que le process de la “periode ovulation “ se mette en route, la femme peut attendre plus ou moins longtemps et rester dans son profil infertile de base. Ce sont les Docteurs John et Evelyne Billings qui ont mis en évidence cette période pré-ovulatoire, essentielle pour comprendre les cycles à ovulation retardée. Le timing ovulatoire sera toujours le même mais décalé dans le temps.
C’est la durée du Profil Infertile de base qui va donc déterminer la durée du cycle féminin.
Cycle menstruel schéma général (cliquez sur la photo pour voir le poster)
Détail des 4 phases menstruelles de ce cycle :

Schéma Cycle menstruel classique
Au début du cycle ovarien ou phase pré-ovulatoire, l’hormone GnRH (Hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires) de l’hypothalamus stimule l’hypophyse. En réponse à cette stimulation, l’hypophyse sécrète la FSH ( Hormone Folliculo Stimulante). Cette hormone amorce la phase de recrutement d’une dizaine de follicules.
En effet, il faut un certain seuil de FSH pour « réveiller » les follicules de leur état « dormant ». Ces follicules commencent leur phase de croissance rapide alors que les autres dont le seuil n’est pas atteint demeurent dans un état de latence.
Les follicules les plus sensibles à la FSH sont ceux qui ont la meilleure alimentation sanguine. Cette phase de recrutement du cycle ovarien est un mécanisme essentiel pour conserver des follicules durant toute la vie procréatrice de la femme.
A RETENIR
Pendant ces jours très peu d’œstrogènes sont produits. La femme expérimente plusieurs jours secs à la vulve ou une succession non changeante de jour avec une sécrétion vaginale minime. C’est ce qu’on appelle le Profil Infertile de Base, PIB, dans la Méthode de l’Ovulation Billings®.
La phase de fertilité : Troisième phase du cycle menstruel
Sur le nombre de follicules recrutés, seul un follicule parviendra à maturation et ovulera (parfois 2, mais rarement).
Dans un cycle classique de 28 jours il faut environ 7 jours à la FSH pour atteindre le seuil qui permet à un follicule de prendre la dominance sur les autres. La phase de sélection du follicule dominant peut alors commencer. C’est ce follicule qui va continuer à se développer jusqu’à l’ovulation.
Le niveau maximum de FSH est seulement de 20 à 30 % au-dessus du seuil initial permettant le recrutement des follicules.
La FSH doit donc augmenter lentement et un rétrocontrôle des œstrogènes produites par les follicules en développement est essentiel. Sinon des ovulations multiples se produiraient à chaque cycle, pouvant conduire à un nombre important de grossesses simultanées !
Alors qu’un follicule se développe, il produit rapidement des quantités croissantes d’œstrogènes. Ceux-ci agissent sur le col de l’utérus en lui faisant sécréter de la glaire cervicale fertile, ressentie à la vulve.
En même temps, son besoin en FSH pour maintenir son développement rapide diminue.
Ce follicule dominant prend donc l’avantage sur ses concurrents et devient le principal producteur d’œstrogènes. La quantité importante d’œstrogène qu’il sécrète agit en rétrocontrôle sur la production de FSH par l’hypophyse.
Celle-ci comprend qu’il faut diminuer le taux de FSH pour favoriser le follicule dominant. Les autres follicules qui avaient commencé la course à l’ovulation arrêtent de croître et meurent (atrésie)
La baisse de ce niveau de FSH met aussi en route un mécanisme de maturation pour le follicule dominant. Cela le rend réceptif à la seconde hormone hypophysaire la LH, Hormone Lutéinisante, alors que ses compétiteurs n’ont pas atteint cette étape.
Ce follicule est maintenant mûr pour l’ovulation : c’est le Follicule de De Graaf, du nom de celui qui l’a découvert.
Durant cette période d’ovulation (periode ovulation), les œstrogènes stimulent les glandes de l’utérus qui s’allongent. Les petits vaisseaux sanguins prolifèrent. L’endomètre s’épaissit et s’enrichit en sang. C’est la phase de prolifération ou phase proliférative : l’utérus se vascularise. L’utérus a donc aussi son cycle : on parle de cycle utérin.

Le futur follicule dominant bénéficie d’un apport supérieur en FSH

Il grossit plus vite et produit donc plus d’oestrogènes que les autres

Dès que le seuil en oestrogènes est atteint, l’hypohyse diminue la produciton de FSH

La diminution de FSH empêche les autres follicules de poursuivre leur développement

Le follicule dominant parvient suel à l’ovulation

Rarement, 2 follicules peuvent arriver à l’ovulation
La date d’ovulation : expulsion de l’ovocyte du follicule
Un mécanisme de rétrocontrôle de l’hypothalamus permet à l’hypophyse de libérer une quantité massive de LH.
Cette poussée de LH déclenche le processus ovulatoire et la rupture du follicule : c’est l’ovulation. Elle a lieu environ 36 heures après le début de cette poussée de LH ou 17h après le pic de LH.
La production d’œstrogène atteint un sommet environ 36 heures avant l’ovulation et chute ensuite alors que progresse le mécanisme ovulatoire.
La poussée de LH provoque une certaine lutéinisation du follicule avant la rupture et ceci conduit au commencement de la production de progestérone.
La femme qui sait reconnaître les signes de production des hormones du cycle menstruel peut savoir que l’ovulation va se produire dans les 24 heures après avoir identifié le jour de baisse d’œstrogènes. Elle sait que ce jour est le plus fertile de son cycle.
Si l’ovocyte est émis par le follicule, la femme va aussi ressentir une faible augmentation de la production de progestérone.
L’ovulation dure combien de jours?
L’ovulation ne dure pas plusieurs jours ! L’ovocyte est émis sur une période d’environ 15 minutes. Même quand plus d’un ovule est expulsé, comme pour des jumeaux, les ovulations multiples se produisent très près dans le temps, à moins de 24 heures d’intervalle.
Ainsi l’ovulation et l’événement dans le cycle menstruel qui a une survenue très précise dans le temps.
C’est l’événement central du cycle. Invisible contrairement aux menstruations, il est pourtant, celui que toute femme cherche à prévoir avec précision.
Le «Jour ovulation » : D Day !!
On ne calcule pas l’ovulation en fonction des menstruations précédentes. Autrement dit, on ne peut pas prédire combien de temps après les règles l’ovulation va se produire.
L’ovulation n’ a pas forcément lieu le 14e jour après les règles car le nombre de jour de la phase pré-ovulatoire est variable.
Sans monitoring ovarien (échographie des ovaires), il n’est pas possible de connaître précisément le jour de l’ovulation.
En revanche, on définit la période d’ovulation. Inutile donc d’utiliser un disque menstruel.
On sait que dans 80 % des cas, l’ovulation a lieu le jour sommet défini par la Méthode de l’ovulation Billings®. En apprenant à identifier ce jour du cycle féminin on a donc 80 % de chance de reconnaître l’ovulation !
Dans 19 % des cycles menstruels, l’ovulation a lieu 24 h après le jour sommet.
Dans 1 % des cas, l’ovulation a lieu 48 h après le jour sommet.
L’ovule vit au maximum 24 h. Donc la femme est encore potentiellement fertile jusqu’à 72 h après le jour sommet.
En résumé, cette période d’ovulation s’étend sur 3 jours ( jour Sommet de la Méthode Billings®, jour 1 et 2 Post- sommet).
La période totale de fertilité, période où une conception est possible, s’étend depuis le début de sécrétion massive des oestrogènes jusqu’au 3e jour inclu après le jour sommet.
Ce « jour ovulation » est le jour le plus important du cycle. Les Docteurs Billings avaient d’ailleurs nommé leur méthode, « Méthode de l’Ovulation ». C’est l’OMS qui leur a demandé d’ajouter leur nom pour la différencier spécifiquement des autres méthodes.
Corrélation Jour Ovulation – Jour Sommet
La phase lutéale : dernière phase du cycle menstruel
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le mot “lutéale” vient de lutéine, ancien nom de la progestérone. « Lutéal » vient du latin « luteum » qui signifie « jaunâtre ». Cette couleur jaune est caractéristique de l’enveloppe vide du follicule sécrétant de la progestérone. Ce corps jaune reste dans l’ovaire : il laissera une petite cicatrice sur l’ovaire.
La phase lutéale est sous dominance de la progestérone
A ce stade du cycle féminin, l’ovule vient donc d’être expulsé au niveau de la trompe de Fallope.
Il a 24 heures maximum de vie pour être fécondé par un spermatozoïde.
En attendant, le corps jaune dans l’ovaire prépare une éventuelle grossesse en produisant de la progestérone mais aussi des œstrogènes !
La progestérone va agir sur deux cibles.

La phase sécrétoire de l’utérus, Deuxième étape du cycle utérin
La muqueuse utérine entre dans la phase sécrétoire de son cycle : les glandes utérines deviennent spiralées de forme irrégulière. Elles sécrètent une substance riche en glycogène qui fournira l’énergie pour l’embryon. C’est pourquoi, cette phase se nomme la phase sécrétoire du cycle menstruel.

Photo de la phase sécrétoire de l’utérus
Sécrétion de mucus cervical infertile
Le col de l’utérus va progressivement se fermer sur 3 jours après le jour sommet. À la fin du 3e jour, il est totalement obstrué par une glaire cervicale infertile.
Ainsi le passage pour les spermatozoïdes est à nouveau bloqué. De plus, même si l’ovule avait été émis le deuxième jour après le jour sommet, il ne peut vivre que 24 heures maximum. Cela fait donc aussi un décompte de 3 jours pour être sûr que l’ovule est mort.
La femme est donc infertile à la fin de ces 3 jours qui suivent le sommet de fertilité.
La fin du cycle hormonal de la femme
Le corps jaune a une durée de vie limité : entre 11 et 18 jours après l’ovulation. S’il n’y a pas fécondation; il va peu à peu dégénérer, produisant de moins en moins d’œstrogènes et de progestérone.
La chute des 2 hormones féminines provoque les menstrues ou règles : c’est la fin de la phase post-ovulatoire et du cycle utérin. Cette étape marque le début d’un nouveau cycle menstruel pour la femme. Ce cycle de regles revient fidèlement et régulièrement. Il est un signe rassurant pour toute femme.
En bref, le menstrual cycle respecte toujours un timing précis à partir du moment où un follicule devient dominant.
Tout ce « cycle ovulation femme » est commandé par le cerveau qui gère une multitude de rétrocontrôles précis et indispensables à la conservation des ovocytes et l’empêchement des ovulations multiples.

Photo de l’utérus pendant les Menstruations
Importance de reconnaître les 4 phases du cycle menstruel
Le «jour ovulation» ne sert pas seulement à avoir un bébé !
L’ovulation sert aussi à maintenir un bon climat hormonal. Ce cycle hormonal est important pour l’équilibre psychologique et physique.
Les hormones du cycle menstruel : Œstrogènes et progestérone participent en effet au fonctionnement de tout le corps féminin : activité cérébrale, articulation, circulation sanguine, sommeil, etc…
Le fonctionnement de tout le corps féminin est donc dépendant des hormones féminines. En conséquence, si un dérèglement a lieu, une pathologie peut survenir.
L’avantage de la Méthode Billings™ et qu’elle permet immédiatement de visualiser les différentes phases du cycle féminin sur le tableau de fertilité.
Ce tableau Billings est une carte visuelle de ce qui se passe au niveau hormonal, il permet d’encadrer précisément la période d’ovulation.
Nos formatrices savent détecter les pathologies sur le tableau.
Ce tableau Billings est donc un outil diagnostic et de surveillance gynécologique.

Comment interpréter les 4 phases du cycle menstruel ?
Interpréter les quatre phases du cycle ovarien c’est analyser un tableau Billings pour savoir si chaque phase menstruelle est normale.
Cycle de règles : environ 4 à 5 jours tous les 19 à 35 jours
Ces pertes de sang interviennent toujours 11 à18 jours après l’ovulation. Elles sont rouge vif, de volume entre 35 et 80 ml, sans caillots.
Ce cycle des menstruations est important à analyser : combien de jours séparent mes règles entre elles ? Est-ce un temps régulier ?
Quelle est l’abondance des menstrues ? 80 ml n’est pas évident à évaluer mais on sait que changer de protection plus que toutes les heures n’est pas normal.
En cas de saignement menstruel trop abondant, cela peut révéler une pathologie comme un fibrome, cancer etc..
La deuxième phase du cycle féminin débute la phase folliculaire et dure entre 1 à 7 jours
Dans la Méthode Billings™, cette phase menstruelle est nommée Profil Infertile de Base. C’est l’infertilité pré-ovulatoire, le temps que l’hormone FSH soit suffisamment haute. Dans un cycle de moins de 35 jours, il n’y a qu’un seul Profil Infertile de Base. Il est identique cycle après cycle. La femme le reconnaît donc facilement.
En cas d’absence systématique de Profil Infertile de Base, il faut s’interroger sur un dérèglement hormonal.
La troisième phase cycle menstruel ou période d’ovulation dure environ une semaine
Cette étape menstruelle doit être marquée par une progression constante des œstrogènes qui se voient dans les descriptions changeantes du tableau tout au long de la période de fertilité.
Elle doit aboutir à l’ovulation.
Si l’ovulation tarde trop, pour des raisons inconnues, à un moment où la femme n’est pas concernée par un retard d’ovulation, il faut aussi s’interroger sur un dérèglement hormonal.
La phase lutéale est comprise entre 11 et 18 jours
La période lutéale du cycle menstruel est un moment essentiel. En effet, si l’ovulation a lieu, c’est cette étape menstruelle qui va déterminer si le cycle féminin est fertile ou non.
Phase lutéale courte : inférieure à 11 jours
Si cette phase post-ovulatoire est trop courte, elle indique que la progestérone chute trop vite. La phase sécrétoire de l’utérus n’aura pas le temps de s’achever correctement. Cela pourrait empêcher l‘implantation de l’embryon et provoquer une fausse couche précoce.
Phase lutéale déficiente
La phase lutéale peut être de durée tout à fait normale, mais si le tableau Billings ne révèle aucune autre anomalie et que le couple n’arrive pas à mettre en route une grossesse, il faut s’interroger sur le taux de progestérone présent durant cette étape du cycle ovarien. La progestérone est peut être à un taux en-dessous des normes et de la même façon que la phase lutéale courte, l’utérus ne peut pas achever correctement sa phase sécrétoire, indispensable à l’implantation du bébé. La phase lutéale déficiente est une des causes courantes de fausse couche à répétition.
Que faire si je ne reconnais pas une « phase cycle menstruel » ?
Si l’on ne reconnaît pas une phase de son cycle ovarien, il faut demander de l’aide à une formatrice.
Parfois l’interprétation est fine et subtile, seule une experte peut les mettre en évidence.
Si une ou plusieurs phases menstruelles disparaissent systématiquement d’un cycle menstruel à l’autre, il faut consulter. Cela prouve un dérèglement hormonal, qui est souvent la conséquence d’une pathologie masquée.
Les variantes possibles des 4 phases du cycle ovarien
C’est le Professeur James B. Brown, collaborateur des Docteurs John et Evelyne Billings, qui a été précurseur dans ce domaine d’étude des variantes du cycle menstruel. Il a décrit cela sous le terme de continuum ovarien.
Le continuum ovarien représente la succession possible de toutes les variantes physiologiques du cycle menstruel de la femme au cours de sa vie active gynécologique.
La majorité des cycles féminins sont des cycles ovulatoires fertiles. Mais certaines périodes de la vie de la femme peuvent montrer :
- Une absence d’activité folliculaire ou aménorrhée ;
- Une activité folliculaire sans libération massive de LH, ce qui donnera une activité ovarienne anovulatoire ;
- Et enfin une maturation croissante du mécanisme de LH jusqu’au cycle ovulatoire totalement fertile.
Aux ménarches, le premier cycle avec saignement est généralement anovulatoire et il faut parfois plusieurs années pour que la réponse totale de LH soit mature et que les cycles obligatoires fertiles commencent.
L’inverse a lieu quand approche la ménopause.
Le retour à la fertilité après une naissance et pendant l’allaitement est identique aux mécanismes qui se produisent aux ménarches mais les intervalles de temps entre les variantes sont plus courts.
Les variantes du cycle menstruel ne se répètent pas nécessairement de cycle en cycle.
A l’approche de la ménopause ou pendant les périodes de stress, la femme peut traverser des périodes d’aménorrhée ou une série de cycles anovulatoires entrecoupés de temps à autre de cycle ovulatoire parfaitement fertile.
Les variantes du cycle sont normales. Elles sont des réponses à l’environnement pour assurer qu’une grossesse ne se produit pas dans des conditions défavorables pour la mère et le bébé.

Schéma des variantes du cycle féminin :
le continuum ovarien
Pourquoi mon cycle menstruel femme est plus court ? La Disparition du Profil Infertile de Base
Des cycles menstruels totalement ovulatoires aussi courts que 19 jours ont été observés.
Dans un tel cycle court le taux d’œstrogène est déjà en augmentation le premier jour du cycle, pendant les menstruations.
Dans ce cas, il n’y a pas de période infertile pré-ovulatoire. La phase fertile du cycle commence pendant les règles.
Pourquoi mon « cycle ovulation femme » est plus long ? L’allongement du Profil Infertile de Base
À l’opposé du premier cas « cycle court » l’augmentation de la production de FSH jusqu’au seuil requis pour sélectionner les follicules peut être décalée dans le temps. Un cycle menstruel long (plus de 35 jours) se rencontre fréquemment en allaitement, péri ménopause, période de stress ou de maladie.
La femme reste dans l’attente de sa période fertile plus longtemps que prévu ! Elle a un cycle long !
Le «cycle menstruel femme » anovulatoire : l’anovulation
Un cycle féminin ne peut pas être anovulatoire par définition ! Dans l’explication des variantes suivantes, on comprend pourquoi on parle de “cycle” anovulatoire. En réalité, ces variantes cycliques sont entrecoupées de saignements de privation œstrogènes, qui peuvent être confondus avec des règles.
Absence de libération de LH
Dans une autre variante du cycle de la femme, le taux de FSH augmente et excède le seuil nécessaire pour qu’un follicule se développe.
La femme ressent les signes de fertilité au niveau de la vulve. Si le taux de FSH retombe à des niveaux inférieurs, le follicule s’atrophie sans parvenir à ovulation. Les œstrogènes reviennent à leur niveau de base. Il n’y a pas de libération de LH. La femme revient à son profil infertile.
En fonction de la quantité d’œstradiol produit et de la sensibilité de l’endomètre utérin, il peut y avoir une stimulation suffisante de l’endomètre pour qu’un saignement de privation lié aux œstrogènes surviennent
Il s’agit d’un saignement anovulatoire ou saignement inter-menstruel.
La femme reste en attente de l’ovulation. Elle est en période pré-ovulatoire. Ces saignements inter-menstruels ne doivent pas être confondus avec des menstruations.
Déficit de libération de LH
Parfois dans une autre forme de variante cyclique, un peu de LH et libérée mais en quantité insuffisante pour provoquer la rupture du follicule ou ovulation. Toutefois cette quantité de LH est suffisante pour causer une faible lutéinisation du follicule, qui à son tour provoque la production d’une faible quantité de progestérone pendant une période très courte.
Ce phénomène est connu sous le nom de Follicule Lutéinisé Non Rompu : FLNR ou LUF en anglais (Luteinized Unruptured Follicle)
Ce FLNR peut-être ou non suivi d’un saignement anovulatoire.
Spotting d’ovulation
Une autre possibilité d’action ovarienne montre que la production de FSH va au-delà du seuil mais se bloque à un niveau intermédiaire de développement chronique pour les follicules sélectionnés.
La quantité d’œstrogènes se stabilise à des niveaux inférieurs à ceux du pic pré ovulatoire. Les sécrétions vaginales ne montrent aucune progression.
Si cette situation persiste l’endomètre stimulé peut se rompre et donner un saignement de poussée œstrogénique appelé aussi spotting ovulation au saignement d’ovulation.
En réalité l’ovulation n’a pas encore eu lieu.C’est vraiment l’élévation finale rapide dans la production d’œstrogènes jusqu’au pic pré ovulatoire qui stoppera le saignement d’ovulation.
Libération correcte de LH mais déficit en progestérone
Phase lutéale déficiente
Une autre variante ovarienne cyclique est observée quand la poussée de LH est suffisante pour provoquer l’ovulation. Cependant, elle est insuffisante pour produire un corps jaune complètement formé capable de soutenir une grossesse.
Le niveau de progestérone s’élève au-delà de ceux observés pour le FLNR, mais généralement sont insuffisants aux normes.
Phase lutéale courte
Dans cette nouvelle altération du cycle menstruel, le taux de LH est suffisant pour provoquer l’ovulation mais insuffisant pour maintenir le corps jaune suffisamment longtemps. Les menstruations surviennent alors très vite : avant 11 jours après l’ovulation.
La phase lutéale déficiente et la phase lutéale courte sont deux cas de cycles ovulatoires infertiles. Elles se terminent par des menstruations.
FAQ : vos questions courantes sur le cycle mentruel
Qu'est-ce qui peut causer la perturbation du cycle menstruel
Maladie, stress, contrariété, fatigue, manque de sommeil etc… tous ces facteurs peuvent perturber le cycle de la femme.
Bien sûr en période d’allaitement, après une naissance ou bien en péri ménopause le cycle est naturellement perturbé.
En plus de ses causes naturelles, il existe bien sûr des causes pathologiques qui peuvent perturber le cycle. Les dérèglements hormonaux de toutes sortes au niveau de la thyroïde, des ovaires, des reins, de l’hypothalamus ou de l’hypophyse.
Il faut toujours chercher la cause d’une perturbation du cycle féminin et tenter de la soigner.
Comment calculer son cycle menstruel ?
Pour calculer la date de ses prochaines règles, il ne faut pas faire de moyenne avec les cycles précédents.
En effet chaque cycle menstruel est unique et si l’ovulation est retardée, les règles arriveront beaucoup plus tard.
De même si le cycle est court, les règles peuvent arriver beaucoup plus tôt !
En bref, il faut arriver à distinguer les phases du cycle. On compte toujours la date des règles à partir du jour Sommet.
Elles arriveront entre 11 à 18 jours après cette date.
Quelle est la meilleure application gratuite pour suivre mon cycle menstruel ?
Sans aucune hésitation : BillingsApp™
Simple, ergonomique, sans partage de données.
Elle n’est pas prédictive, ce qui évite les erreurs statistiques.
Elle permet de rentrer un grand nombre d’information.
Elle est homologuée par l’organisation internationale de la Méthode Billings™.
Pourquoi ma période d’ovulation n’arrive pas ?
Quand l’ovulation est retardée c’est un message du corps pour dire qu’il n’est pas prêt à une grossesse.
Les causes sont multiples : stress, maladie, contrariété, fatigue, mais aussi allaitement et péri ménopause…
C’est le cerveau qui contrôle le cycle menstruel et il intègre de nombreuses informations sur l’environnement.
C’est lui qui décide si le corps est prêt ou non ! Cela est parfaitement normal, sauf si aucune cause évidente n’explique un retard d’ovulation fréquent. Il faudra alors consulter.
Quelles sont les causes d'un cycle menstruel trop long ?
Ce sont les mêmes causes qui font que la période d’ovulation n’arrive pas ou plus tard dans le temps. Cf question précédente !
Comment rééquilibrer son cycle menstruel ?
Comme le cycle ovarien est commandé au niveau cérébral, ce sont toutes les signaux qui nous sont envoyés et tout notre corps qui vont réguler le cycle.
On ne peut pas avoir de prise sur tous les évènements extérieurs.
Mais on peut agir sur son rythme de vie, son sommeil, son alimentation, son activité physique. Tous ces éléments sont essentiels pour avoir un cycle régulier.
Une fois cela en place, si le cycle menstruel est toujours perturbé, il faut consulter pour découvrir la cause.
Pourquoi mon cycle menstruel devient plus court ?
Ponctuellement le cycle menstruel peut-être plus court si la période fertile commence pendant les menstruations.
La question se pose si cette situation dure dans le temps.
On sait qu’en péri ménopause les cycles féminins deviennent facilement irréguliers, plus courts ou plus longs.
Si le cycle menstruel est toujours court, il faut regarder dans quelle période de vie la femme se trouve. Si elle est effectivement en péri ménopause, c’est normal. Sinon, il faut trouver la cause.
Quelles sont les causes possibles d'un cycle menstruel trop rapproché ?
Si les saignements menstruels sont trop rapprochés, il faut s’interroger et se demander si ce sont bien des menstruations et pas des saignements de privation en œstrogène.
Comme nous l’avons vu ces saignements sont anovulatoires.
On peut penser avoir des cycles mensuels très courts et rapprochés, alors qu’en fait ils sont très longs, parsemés de saignements anovulatoires ! La seule façon de le savoir c’est d’étudier le tableau de fertilité et regarder si l’ovulation a bien lieu.
C’est quoi le « corps jaune ovaire » ?
Le corps jaune c’est l’enveloppe du follicule qui a expulsé l’ovule au moment de l’ovulation.
Il reste dans l’ovaire et produit des œstrogènes et de la progestérone pour soutenir une éventuelle grossesse.
Il va dégénérer au bout de 11 à 18 jours
Mon cycle ovulation femme est-il normal ?
La seule façon de le savoir si le cycle menstruel est normal, c’est de commencer l’observation du cycle et d’étudier chaque phase du cycle pour savoir si tout se passe bien.
On vous encourage à le faire !
Comment calculer la « date ovulation » ?
La date ovulation ne peut pas être donnée avec précision.
On peut l’encadrer sur trois jours :
L’ovulation a lieu dans 80 % des cas le jour sommet défini par la Méthode de l’ovulation Billings®, dans 19 % des cas le jour 1 et dans 1 % des cas le jour 2 après le jour sommet.
Conclusion sur le cycle menstruel
Un cycle menstruel ovulatoire ET fertile est signe de bonne santé féminine. Certains médecins nomment même le cycle féminin « le 5e signe vital », après la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, la température et la pression artérielle.
Pour avoir cette connaissance que toute femme doit posséder :
Sources
Brown, J.B. (2000). Studies on human reproduction: ovarian activity and fertility and the Billings
Ovulation Method. Melbourne, Australia: OMR&RCA.
Brown, J.B. (1981). Correlation between the mucus symptoms and the hormonal markers of fertility
throughout reproductive life. Melbourne, Australia: Advocate Press.
Brown, J.B. (2010) Types of ovarian activity in women and their significance: the continuum (a reinterpretation of early findings)
Billings, E.L. & Westmore, A. (2011). The Billings Method (9th ed.). Melbourne, Australia: Anne O’Donovan Publishing.
Odeblad, E. (2010). Contributions of Cervical Mucus and Vestibular Factors to Peak Sensation.
Bulletin of OMR&RCA, 37(2), 2-8.
Odeblad, E. (2009). Some Additional Aspects of the Physiology of the Mucus Symptom. Bulletin of
OMR&RCA, 36((3), 2-7.
Fiches d’informations patientes du Collège national des gynécologues et obstétriciens français.
Dernière version 20 Juillet 2025
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